Accompagner les jeunes sportifs dans leur construction personnelle, avec la préparation mentale

La performance oui mais pas à tout prix ! L’épanouissement personnel avant tout…

Tiger Woods, Zinedine Zidane, Novak Djokovic, Florent Manaudou,…

Tous ces grands noms du sport se sont entourés d’un préparateur mental durant leur carrière. Chacun pour différentes raisons mais dans le seul but d’améliorer leur performance. Au vu du palmarès de ces athlètes, leur choix d’être accompagné fut une réussite.

Le staff de ces sportifs de haut niveau est impressionnant, un coach et ses assistants, des kinés, des ostéopathes, des nutritionnistes, des préparateurs physiques et les préparateurs mentaux ou psychologues.

Mais qu’en est-il de nos jeunes sportifs dans nos clubs ?

Encadrés par des bénévoles, motivés donnant de leur temps mais n’ayant pas tous les compétences nécessaires pour gérer ce public si difficile que sont les enfants !

Les clubs font de leur mieux en formant leurs bénévoles en priorité sur l’aspect physique, technique et tactique de leur activité. L’aspect psychologique est souvent traité en dernier mais pourquoi ?

Tout simplement car gérer l’être humain est complexe. Il l’est d’autant plus si ce sont des enfants, en perpétuels changements physiques et psychologiques, et nécessitant une adaptation régulière de la part des coachs. Tous différents, ne réagissant pas de la même manière à une information, à une consigne, à une remarque, avec des objectifs différents, des motivations différentes, des émotions différentes…

On entend souvent au bord des terrains de sport : « aujourd’hui, il n’est pas motivé, il n’a pas envie, il joue mal… » Mais combien d’entraineurs vont prendre le temps de comprendre ces faits et essayer d’y remédier ?

Nous, sportifs adultes, notre entrainement du soir peut être moins efficient après une journée de dur travail et cela est compréhensible. Alors pourquoi cela ne serait pas semblable pour les enfants ? Ce n’est pas parce que ce sont des problèmes d’enfants à nos yeux qu’ils ne sont pas aussi importants. Notre perception est juste différente.

Pour un enfant, sa première compétition ou son 1er match représente, à son échelle, ses Jeux Olympiques ou sa coupe du monde ; avec sa dose de stress, de peur, de pression, de fierté, de motivation...

Peu importe les résultats obtenus, ceux-ci auront un impact psychologique sur lui. Il devra gérer des émotions peut être inconnues jusque-là : peur, joie, déception, désillusion… Il devra aussi gérer le regard et les paroles de son entourage : coach, parents, copains… Beaucoup de choses, nouvelles, à assimiler, à gérer pour un enfant.

Communiquer devient alors un art et les mots ont un sens qui diffère en fonction de sa propre carte mentale. Demandez à un groupe de penser tous à une voiture, on ne pensera jamais à la même ! Une parole d’encouragement « allez fonce ! » peut booster un enfant ou en déstabiliser un autre !

Ces différentes émotions par lesquelles vont passer ces enfants sont normales. Mais il est important qu’il puisse les gérer au mieux et s’en servir pour progresser dans tous les domaines de la vie présente et future.

Avant de coacher nos petits sportifs d’aujourd’hui pour être les futurs athlètes de haut niveau de demain, nous devons leur donner les outils nécessaires pour devenir de bons « humains », capables d’évoluer dans la société.

Proverbe chinois :

« Si tu veux nourrir un homme pendant une journée, donne-lui du poisson ; si tu veux le nourrir pendant toute sa vie, apprends-lui à pêcher »

Que penseriez-vous d’une éducation à la préparation mentale pour ces enfants ?